Un espoir de te revoir
Je dépose la petite dans son lit avant d'aller dans le salon où une équipe de spécialistes ont remit de l'ordre après le grabuge que les garçons avaient fait. J'aurais aimé le ramasser moi-même. Ça m'aurait donné une bonne raison de pester contre eux. À la place, je me retrouve assise devant la télévision à regarder des rediffusions. À la pause publicitaire, je me lève va me servir un verre d'eau dans la partie cuisine de la pièce. Je retourne m'asseoir.
Je calle mon verre d'eau. Alors que je m'apprête à le déposer sur la table basse, un papier attire mon attention. Je dépose le verre et prends le petit bout de papier. Un nom et un numéro de téléphone écrits au feutre noir. Je fronce les sourcils. Ce n'est pas l'écriture de Tom, ni celle de Georg. Mon regard s'arrête sur le nom inscrit. Justin. Je crois déjà avoir entendu ce nom. Je regarde plus attentivement le numéro et constate que c'est un numéro américain et non un numéro allemand. Je fronce davantage des sourcils. C'est étrange. Qui est-ce que les garçons connaissent ici.
Je me lève et va dans la chambre de Gustav. Je sais que je suis en train de violer son intimité, mais la curiosité l'emporte. J'ouvre son sac à dos et cherche quelque chose qu'il aurait écrit à l'intérieur. Je trouve un bout de partition qu'il a composé. Je regarde le titre. Je compare l'écriture de celui-ci avec celle du bout de papier, mais les lettres du titre sont plus carrées. Je remet la partition à sa place et range le sac à dos. Je sors de la chambre. Je regarde de nouveau le bout de papier. Si cette écriture n'est pas celle de Gustav, ça signifie que c'est celle de Bill. Qui peut-il connaître ici ? Un contact d'affaire ? Je retourne le papier et remarque une adresse d'inscrite. Je sors le portable de Georg et ouvre Internet. J'ouvre le moteur de recherche et y tape l'adresse.
Je peux constater que c'est l'adresse d'un garage de Malibu. Plus étrange encore. Qui est-ce que Bill connaissait à Malibu alors qu'ils n'avaient aucun spectacle dans cette ville ? Je n'avais qu'à m'y rendre pour le savoir. Il était trois heures de l'après-midi. J'avais le temps d'y aller et revenir pour neuf heures. Je vais préparer le sac à couche de Madia avant de la prendre et de l'installer dans son siège de voiture. Je prends le téléphone de l'hôtel de demande qu'on me prépare une voiture. Je prends un stylo, recopie le bout de papier sur une feuille que je mets dans ma sacoche avant de le replacer à sa place. Je prends une nouvelle feuille et j'écris un mot pour les garçons.
Je suis partie faire la tournée des magasins des environs avec Madia. Elle a besoin de nouveaux pyjamas. Je ne reviendrai pas avant neuf heures. Ne m'attendez pas pour manger. Je vous embrasse,
Madeleine
Xoxoo
Je descends au rez-de-chaussée où une voiture m'attend à l'avant. J'entre dans la mercedez aux vitres teintées. Je donne au chauffeur l'adresse de ce Justin et il démarre. Ça nous a prit un tout une heure avec le trafic pour arriver. Je laisse Madia dans la voiture avec le chauffeur puisqu'elle dort. Je sors de celle-ci et me dirige vers l'entrée du garage. J'entre à l'intérieur. Un homme dans la quarantaine, probablement le propriétaire est installé au comptoir et regarde un magasine. Il me sourit et délaisse sa revue en me voyant entrer.
- Bonjour ma p'tite dame ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
- Je suis à la recherche d'un certain Justin. Je crois savoir qu'il travaille ici...
- Il travaillait. Il a démissionné il y a quelques jours. Je suis désolé.
- Vous savez où il habite ?
- Non... Il habitait au deuxième du garage, mais restait rarement à coucher. Il doit être chez son canon.
- Vous pourriez me donner l'adresse ?
- Que lui vouez-vous au juste, ma p'tite dame à notre Justin ?
- J'avais rendez-vous avec lui ici cet après-midi.
- C'est bon je vais vous donner l'adresse de ce canon.
Il prend une carte du garage et écrit une adresse à l'endos. Il me tend la carte en souriant. Je le remercie et sors de la boutique. J'embarque dans la voiture et donne l'adresse au chauffeur. On arrive vingt minutes plus tard devant une petite cabane sur le bord de la mer. Je laisse une nouvelle fois la petite au chauffeur avant de sortir. J'appuie sur la sonnette, mais personne ne vient répondre. Je tourne la poignée et j'entre surprise qu'elle ne soit pas barrée.
- Il y a quelqu'un ?
Personne ne répond. J'entre dans la salle de bain et remarque qu'il n'y a aucun produit, rien n'annonçant une quelconque trace de vie. Je vais dans la partie de la cabane qui ressemble à une chambre. Les tiroirs de la commode sont tous ouvert et vide. Dans le fond d'un traîne une petite photo oubliée. Une photo d'un jeune homme aux cheveux noirs décoiffés et aux yeux verts perçants. Il tenait dans ses bras une belle jeune femme aux cheveux blonds comme les blés. Maddison. Le canon dont parlait le garagiste était Maddison. Je sentis son c½ur battre plus vite. Je me trouvais dans la maison de Maddison. Celle dont elle m'avait tant parlé. La première chose que je fis fut aller regarder à travers la fenêtre. Elle avait raison. La vue était magnifique. Je pousse un long soupir à fendre l'âme. Je me trouve chez elle dans sa maison, si près de ce qu'elle a pu posséder dans la vie. Je suis si près du but, mais elle me glisse entre les doigts. Elle n'est plus ici. Elle est partie et elle n'a sûrement pas l'intention de revenir si j'en juge l'état de la maisonnette.
Je retourne la photo que j'ai encore dans les mains. Je reconnais tout de suite l'écriture sophistiquée de Maddison. Entourés d'un c½ur, les noms de Maddison et Nayden sont entrelacés. Ainsi c'était à ça qu'il ressemblait le fameux Nayden. J'avais longuement pensé à lui et Mad lorsqu'elle m'avait raconté leur histoire. À l'étincelle de tristesse qu'il y avait eut dans ses yeux, je suis capable de dire qu'il avait été très important pour elle. Quelqu'un qu'elle ne pourrait jamais remplacer. Son grand amour. Je suis tellement déçu qu'elle l'ait perdu son grand amour. Moi aussi, je n'aurai jamais le mien. J'en suis consciente. Georg n'est pas l'homme de mes rêves, mais c'est avec lui que je vais me marier, pour Madia.
Je sors de la maison en silence, en prenant soin de bien refermer la porte derrière moi. J'embarque dans la voiture, toujours silencieuse. En route, on s'arrête dans un restaurant pour manger et c'est seulement vers 20h qu'on rentre à l'hôtel non sans avoir passé par un magasin pour ne pas attirer l'attention.
Si il y a une chose que je devais emporter avec moi dans ma tombe, ça serait ton amour pour moi. Parce que tu m'as toujours aimé, même si tu ne voulais pas l'admettre aux autres. Moi aussi je t'aime, Mad.
- C'est à quelqu'un ?
- Moi.
- C'est un numéro de téléphone américain... C'est qui ce Justin, Bill ?
- Quelqu'un.
- Allez, dis tout à papa Georg.
- Tonton Gus aussi veut savoir.
- Et moi donc ?! C'est moi qui a posé la question. Raconte tout à ton frérot préféré, Bilou chou.
- J'espère que t'es mon frère préféré, parce que si j'en avais un autre je crois que je paniquerais.
- N'essaye pas de détourner l'attention du sujet, Bilou chou, me réprimande Gustav.
- Bon, d'accord, d'accord. Je vais tout avouer. Je ne connais pas ce Justin.
- Mais tu connais quelqu'un qui connaît ce Justin ?
- Oui et vous aussi...
- Ce qui veut dire ?
- C'est à Madeleine ? Elle a un amant, commence à paniquer Georg.
- Pas vraiment... En fait ce Justin est ami avec Mad.
- C'est ça ! Elle a un amant ! La perverse ! Traîtresse !
- Pas elle, Maddison.
Le silence tombe dans la pièce. Tout à coup, plus personne ne parle. Les regards de mes trois amis sont sur moi, mais moi je regarde mon bout de papier. Pourquoi l'avoir laissé traîner. Je suis fait maintenant. Je n'ai plus d'autre choix que de tout leur expliquer. Et moi qui étais content de la nouvelle bonne entente du groupe. Tout va tomber à l'eau. C'est ce moment que choisit Madeleine pour entrer dans la suite. On reprit les conversations sachant tous que le sujet était remis à plus tard, faisant comme si rien n'était. Elle paraissait épuisée de sa journée. Georg se lève et pose un léger baiser sur ses lèvres tandis que Tom fourre le papier dans sa poche pour aller prendre la petite. Prenant le petit corps endormi contre lui, il la porte jusque dans son petit lit pendant que Madeleine le remercie en souriant. Elle dépose une pile de sac par terre, retire ses chaussures, se prend un verre d'eau et file dans sa chambre pour dormir parce qu'elle est fatiguée. On reprend place autour de la table du salon et alors qu'on entend la douche couler, on reprend notre conversation. Tom est le premier à parler.
- Comment ?! Je ne comprends pas. Tu sais où elle est et tu ne nous l'as pas dit ?
- Je ne sais pas où elle est... Je sais seulement où ce mec est. Mais lui doit savoir où elle est. Vous vous souvenez quand elle paraissait moins loin de Madeleine et qu'elle passait son temps au téléphone ?
- Oui...
- Un jour, elle m'a dit qu'elle parlait à ce type. Il habite ici, en Californie à Malibu. Elle l'a sûrement rejoint... J'ai essayé de l'appeler, mais à chaque fois je suis tombé sur son répondeur.
Nous pensons tous à la même chose, je le sais. Ça se lit sur leur visage. Tout n'est pas perdu. Il y a bel et bien un moyen de retrouver Maddison. Elle n'est pas perdue. Nous pourrons la revoir un jour.
Après avoir terminé de manger, je me lève et file à ma salle de bain pour prendre une douche. Alors que je suis en train de me frotter les cheveux, j'entends mon portable sonner. Je peste contre ces engins de malheur avec de sortir de la douche, les cheveux encore plein de savons pour répondre.
- TOM KAULITZ !
- Heu... ouais. C'est moi...
- Je le savais ! J'ai tout de suite su que c'était toi lorsque je vous ai vu à la télé. Alors comme ça tu es aux États-Unis ! C'est pour ça que tu ne pouvais pas me parler souvent...
- Oui... Olivia, je suis dans la douche. Ça te dérange si je te rappelle dans quelques minutes lorsque j'ai terminé ?
- Désolée. Je m'excuse, Tom. Je suis vraiment désolée. Il n'y a pas de problèmes. Prends ton temps.
Je raccroche le sourire aux lèvres. Je suis vraiment prêt à dire au revoir à cette Maddison de malheur et Olivia est le meilleur moyen pour réussir complètement. Je retourne dans la douche où je finis de me laver. Je sors de celle-ci et m'enroule une serviette autour de la taille. Je m'habille dans ma chambre et me dépêche de prendre mon téléphone pour l'appeler. D'une façon ça m'arrange qu'elle l'ait deviné toute seule, je n'ai pas eut à lui annoncer. Elle répond à la première sonnerie et je l'imagine très bien à l'autre bout du fil, excitée comme une puce, sautillant partout.
- Salut Olivia !
- Salut, encore désolée pour tantôt.
- Ne t'en fais pas, il n'y a pas de problème. Ce n'est jamais un problème lorsqu'une belle femme m'appelle lorsque je suis nu dans la douche.
Je pourrais presque l'entendre rougir à l'autre bout du monde. Elle bégaie et bredouille des excuses avant de se joindre à mon rire.
- Alors, ça ne te dérange pas trop de fréquenter une star internationale maintenant ?
- Pas vraiment, non. En fait je m'en moque. Celui que j'ai rencontré, moi c'est Tom tout cour. J'imagine que la rock star lui ressemble un tant soit peu alors il ne devrait pas y avoir de problèmes.
On rit ensemble. J'aime parler avec elle. C'est comme avec Madeleine. Je me sens tellement léger, comme si plus rien n'avait d'importance. Que tout était facile. Que je n'avais jamais couché avec la copine de mon frère, que je n'avais jamais été en froid avec mes trois meilleurs amis.
fic-kaulitz-claire, Posté le lundi 24 mai 2010 06:36
Il me tarde la suite.
bisous